PSYCHOLOGIE DES APPRENTISSAGES

La lecture en débat…

Introduction

A la fin de l’année 2005 le ministre de l’éducation nationale, Gilles de Robien, annonce par voie de presse, une circulaire applicable, dès la rentrée de janvier 2006. Cette circulaire veut interdire l’utilisation dans l’apprentissage de la lecture de la méthode dite globale.

Le Ministre de l'éducation nationale a fait appel à des « cautions scientifiques ». Or il en résulte que le principal syndicat des orthophonistes ainsi que des chercheurs nient tout lien de causalité entre telle méthode de lecture et la dyslexie. En effet selon le ministre les méthodes de lecture globale et semi- globale seraient responsables « de l’épidémie actuelle de dyslexie ».

Qu’entend-t-on par méthode syllabique et méthode globale ?

Les méthodes syllabiques (qu’on appel aussi synthétiques ou alphabétiques), sont des méthodes d’apprentissage de la lecture qui se basent sur la genèse des sons de la langue parlée par assemblage des syllabes. Déjà pratiquée dans la Grèce antique, la méthode syllabique consiste à partir des éléments les plus simples, c'est-à-dire les lettres et les sons. Une fois que ceux-ci sont maîtrisés, l’enfant apprend à les composer en syllabes puis en mots. C’est en somme ce qu’on appel le B-ABA (où les lettres B et A donnent la syllabe BA).

En début d’année, le travail sur la compréhension des textes est donc impossible, car les élèves ont beaucoup de difficultés à décoder. Plusieurs mois sont donc consacrés à l’étude de phrases simplement juxtaposées où tous les verbes sont au présent, on ne trouve pas de connecteurs, peu de substituts nominaux…. Tous les efforts des élèves sont orientés vers l’identification des mots. Comme ils ne peuvent pas éprouver le plaisir de lire un texte ou un récit, on les motive donc par la promesse d’un plaisir futur.

Les méthodes globales privilégient l’entrée par le sens et fondent leur démarche sur