La legende arthurienne
Il n'existe pas une légende arthurienne, mais des légendes arthuriennes, entre autres. Cela est dû aux nombreux auteurs qui ont assemblé ces traditions au cours des siècles, depuis les premiers moines collecteurs jusqu'aux écrivains qui l'ont enrichie, comme Chrétien de Troyes ou plus récemment Xavier de Langlais. Ainsi le nom des personnages et les circonstances de leur vie (jeunesse, hauts faits, mort) varient d'une époque à l'autre, d'un pays à l'autre.
Il existe cependant une unité de lieu : le royaume mythique de Bretagne (Angleterre, Pays de Galles et Bretagne continentale), et une approximation de l'époque : le VIe siècle, soit après la chute de l'empire romain d'Occident, à l'époque des grandes invasions. Il ne s'agit donc pas de personnages médiévaux, même si leur popularité en France a été portée par des écrivains du Moyen Âge. La matière de Bretagne ne présente pas l'unité de composition qui caractérise l'Iliade ou l'Odyssée par exemple.
Le cycle littéraire de la légende arthurienne est le plus connu des cycles de la matière de Bretagne. Il doit son succès à son statut de double récit, approché par de très nombreux auteurs depuis le XIIIe siècle. D'un côté Camelot, utopie chevaleresque, défaite par les conflits entre Arthur, Lancelot et Mordred, entre autres. De l'autre la fabuleuse quête du Graal, entreprise par de nombreux chevaliers, échouée par beaucoup (comme Lancelot), réussie par d'autres (son fils Galahad, notamment aidé de