La lettre de garantie ohada
Par
Joseph NGUENE NTEPPE
Doctorant en Droit Chercheur Associé au Centre de Droit Maritime et Océanique-Université de Nantes Chargé de Travaux dirigés à l'Université de Douala (Cameroun)
Introduction
Les transports maritimes s'inscrivent dans un cadre juridique et un contexte politique et économique spécifiques dont les influences réciproques expliquent l'évolution de la codification de la matière. L'activité de transport maritime a toujours, même aux époques les plus anciennes, présenté un caractère éminemment international et est ainsi vouée à un développement dans une dimension dépassant les Etats1. En effet, la place primordiale occupée par le secteur maritime dans les échanges mondiaux d'une manière générale et les pays en voie de développement (PVD) en particulier n'est plus à démontrer: au moins 75% des échanges du commerce international passent par voie maritime et dans les PVD, ce chiffre atteint 95%2. Très vite donc, les transports maritimes seront perçus comme un important problème de développement3 , de même que l'ont à juste titre soutenu certains spécialistes de l'économie des transports, "aujourd'hui, il ne peut y avoir de développement de l'économie internationale sans le concours des transports maritimes"4. Il apparaît donc que le rayonnement économique et même politique des nations dépend largement du dynamisme de leurs transports maritimes5. Mais ce dynamisme ne se
*Cet article été a publié à la Revue Congolaise des Transports et des Affaires Maritimes, n°4, janvier-juin 2006, PP. 67 à 83. 1 ALTER, Michel, "La convention sur les transports de marchandises par mer (Règles de Hambourg)", JDI, 1979, P.794 ; V. même auteur, Droit des transports terrestres, aériens et maritimes internes et internationaux, 3è éd., Dalloz, Paris, 1996, P.20. 2 BAUCHET, Pierre, Les transports internationaux dans l'économie mondiale, Economica, Paris, 1998, cité