La lettre eugène ionesco
Dans une petite ville de province, une élève désireuse de se présenter au «doctorat total» vient prendre un cours particulier. La leçon commence, loufoque, mêlant mathématiques élémentaires et sciences du langage, malgré les objurgations de la bonne («La philologie mène au pire»). Le vieux professeur, d’abord timide et obséquieux, mais bientôt grisé par l’exercice de son pouvoir et par un discours délirant, réduit peu à peu son élève à une absolue soumission et la tue. Après nous avoir appris que, chaque jour, quarante jeunes filles subissent le même sort, la bonne accueille une nouvelle élève.
Nous sommes ici au début du processus de délire du professeur, mais les premiers symptômes de tension et de dérapages commencent d’ors et déjà à se faire sentir. Il s’agira de voir en quoi se prépare dans cet extrait la montée de la tension dramatique qui va aboutir à la folie meurtrière du professeur et à la résignation de l’élève.
Nous verrons dans un premier