La lexicologie
La formation d’un mot
Il existe cinq possibilités de formation d’un mot :
Addition d’un élément non autonome (préfixe ou suffixe = affixe) à une base préexistante.
Exemple : revenir, venir → dérivation.
Combinaison des mots préexistants.
Exemples : gendarme (issu de gens d’armes), pomme de terre, etc.
Combinaison de deux morphèmes non autonomes : il s’agit de l’interfixation.
Exemples : orthophonie, mortifère, etc. qui sont des mots qui ne proviennent pas des fonds primitifs (pas d’origine latine ou grecque). L’interfixe -cide se trouve toujours à la finale, l’interfixe caco- à l’initiale, l’interfixe -anthrop- peut se trouver à la finale ou à l’initiale (exemple pour la place finale : misanthrope).
Troncation : manif, métro, bac, etc. La troncation concerne notamment la langue populaire. C’est aussi un procédé très utilisé chez les étudiants.
Siglaison : il s’agit d’un phénomène moins productif. C’est la « formation de sigles à partir de lettres initiales de termes formant une unité lexicale fréquemment employée » (source : TLFi). Exemples : radar (de RAdio Detection And Ranging), sida, etc.
La composition : les éléments juxtaposés sont accolés : malheureux. par un trait d’union : porte-monnaie. sans marque graphique : machine à laver.
La dérivation :
La dérivation propre : on ajoute un affixe à une base : un préfixe : prévenir, revenir, mais pas convenir qui vient du latin ; un suffixe : visage, le suffixe -age exprimant un état, une action, une collection d’objets ou le résultat d’une action ; un préfixe et un suffixe simultanément : il s’agit de la dérivation parasynthétique. Exemples : encolure, désherber, mais pas dégeler.
La dérivation impropre : on fait passer la base d’une catégorie dans une autre.
Exemples : beau → le