La liberté est-elle un fardeau?
On pourrait croire au non-sens, alors COMMENT ? La définition du fardeau * Emprunté à l’arabe depuis le 13ème siècle, fardeau vient de farda : une demi-charge de chameau. * Le fardeau est imposé à l’animal comme charge extérieur par l’homme, qu’il lui coûte de porter mais qu’ils se doivent de porter car c’est ce à quoi les hommes les destinent. * Donc dire que la liberté est un fardeau pour l’homme, c’est dire que la liberté est imposée à l’homme par une puissance extérieure et qu’il la porte malgré lui, car elle lui est inhérente. * La liberté est donc contraignante et inhérente à l’homme.
La liberté est nécessaire * Il semblerait que le déterminisme, voulant que les causes et les effets s’enchaînent dans le cosmos car cela est nécessaire, s’oppose à la liberté, par essence. En effet, le libre-arbitre demeurerait impossible dans un monde où tout est déjà déterminé. * Cependant, pour Spinoza, la liberté ne s’oppose pas à la nécessité, elle est au contraire, nécessaire à l’homme en tant que sujet puisqu’elle le sort du statut d’objet. La liberté permet à l’homme de s’émanciper de sa nature et d’acquérir l’autonomie : elle est nécessaire voire indispensable. * Si l’on associe la liberté à la nécessité qui ne peut pas ne pas être, on peut donc l’opposer à la contrainte qui peut être ou ne pas être. En cette mesure, comment qualifier la liberté de fardeau qui représente contrainte puisqu’imposée par un élément extérieur.
Dans ce cas, comment parler de fardeau ? * Platon parle dans Le Gorgias, de Calliclès pour qui la liberté est l’accomplissement de tous les désirs grâce au libre-arbitre, c'est-à-dire que dès lors que l’homme assouvit ses passions, il est libre. Mais Socrate intervient, qualifiant l’homme défini comme tempérant, et rectifiant Calliclès : l’homme est libre une fois libéré de ses passions. * Donc la liberté, que l’on se doit d’atteindre, ne peut être qu’une fois que l’homme s’est