La liberté d'action
Analyse interrogative des termes du sujet 1) « la liberté d'action » : • Le sujet sous-entend la liberté de choix ; la liberté de choisir entre au moins deux actions possibles ; donc le concept de libre arbitre devra être défini et utilisé dans l'argumentation. • Deux actions possibles : c'est-à-dire, par rapport au sujet, ou bien l'action (re)commandée par la morale (« fais ceci... »), ou bien celle qui est interdite par la morale (« ne fais pas...). 2) « disparaît-elle » : • Le sujet présuppose que la liberté d'action préexiste, pleine et entière, à la morale. • On s'interrogera donc sur ce présupposé : et si c'était bien plutôt l'inverse ? A savoir que la liberté d'action apparaît avec l'acte de se conformer à la morale ? 3) « la morale » : • Attention, il ne faut pas confondre la loi morale avec la loi civile ; il ne faut pas confondre la morale avec la politique et le droit. • Ici, on pouvait identifier la morale et le devoir. • Ou alors, on pouvait utiliser la définition philosophique de LA morale selon le dictionnaire LALANDE [voir fiche sur la morale, page 2]. 4) « quand on se conforme à » : • Un manque d'attention et d'analyse de la totalité de l'expression conduit à ne pas voir tout le sujet ; et donc à ne pas le problématiser entièrement et suffisamment en profondeur. • D'abord, « quand » ne se réduit pas à « lorsque », « au moment où ». Si l'on fait cette réduction, on lit : « la liberté d'action disparaît-elle au moment où l'on se conforme à la morale ? » A partir de là, on se retrouve avec pour unique argument : « non, car l'acte de se conformer est déjà un acte de mon libre arbitre, donc j'ai le choix de me conformer ou non, etc. » On a réduit le champ de la réflexion, et du même coup celui de l'argumentation. • Il faut comprendre « quand » en terme de durée : extérieurement, j'ai l'air d'avoir l'habitude de conformer mes actions à la morale ; mais cette habitude contractée