Le concept d'inconscient n'est pas incompatible avec l'idée de liberté. La conscience de l'homme est totalement libre. L'inconscient est ce qui pousse l'homme à désirer la liberté. Mais, l'inconscient nous détermine à être ce que l'on est, à faire ce que l'on fait. Face à lui, nous ne sommes pas libres. Notre seule liberté est de l'accepter tel qu'il est. La réponse à ces questions est du plus grand intérêt pour le problème qui nous occupe, car elle conditionne l'idée que l'on se fait de la place du moi dans l'appareil psychique. Si l'on admet que le moi conscient garde une autonomie par rapport à l'inconscient, ce dernier n'apparaît plus comme une fatalité, mais comme un obstacle à la libre expression du moi. b) L'inconscient comme déterminisme Dans ce cas, la liberté n'est plus niée par l'existence de l'inconscient. Celle-ci devient un obstacle à franchir, un déterminisme supplémentaire qui limite l'autonomie de l'individu, mais ne la supprime pas. Or, l'existence de déterminismes ne fait pas disparaî tre la liberté, elle l'oblige seulement à se redéfinir. Bien mieux, la connaissance des déterminismes accroît la capacité d'action des individus, en permettant la maîtrise de l'obstacle. Savoir est toujours un auxiliaire de pouvoir. La découverte de l'inconscient peut, en ce sens, être un facteur de libération. En prenant conscience des origines de son trouble, le patient retrouve son équilibre et se libère d'un fardeau. Dans cette perspective, l'inconscient n'exclut pas l'idée de liberté, il contribue au contraire à étendre, et préciser son domaineDissertation de Philosophie ayant pour sujet : "La liberté est-elle absence de contrainte ?". Présence d'une biographie et d'une bibliographie de Spinoza.
[...] Comment enfin concevoir une "bonne" contrainte? I. Opposition traditionnelle entre liberté et contrainte a. La contrainte de la raison: La première contrainte qui semble menacer ma liberté peut être celle qui me vient de la raison, l'envers du désir et de la