La loi sox
Quel impact sur les entreprises européennes cotées sur le marché américain ?
Geoffrey Lallement, Consultant Senior « La falsification et la fraude détruisent le capitalisme et la liberté de marché, et plus largement les fondements de notre société ». Tels sont les propos d’Alan Greenspan1 suite aux différents scandales financiers (et plus particulièrement celui d’Enron2) qui ont provoqué l’émergence de certaines régulations. Les législateurs vont alors réagir. Ils définissent et mettent en place la loi dite « Sarbanes-Oxley », votée par le congrès des Etats-Unis et ratifiée le 30 juillet 2002 par le président Bush. Cette loi constitue alors la plus importante réforme aux Etats-Unis depuis la crise des années 1930 et le « Securities Exchange Act » de 19343.
Les principes
Trois grands principes régissent la loi Sarbanes-Oxley (communément appelée SOX ou encore Sarbox) : La responsabilité des dirigeants, L’exactitude et l’accessibilité de l’information, L’indépendance des organes vérificateurs. Ces trois grands principes définis par la loi visent à augmenter la responsabilité des instances dirigeantes et à mieux protéger les investisseurs. Leur but est de rétablir leur confiance dans le marché et d’imposer une réglementation stricte en matière de comptabilité et de transparence des états produits. Son champ d'application ne se restreint pas uniquement aux sociétés américaines mais vise également les sociétés non américaines enregistrées auprès de l'US Securities and Exchange Commission (SEC). La loi contient divers articles concernant les nouvelles responsabilités des dirigeants et notamment en matière de contrôle interne. Il s’agit essentiellement des sections 302 (relative à la certification des états financiers) et 404 (sur l’évaluation du contrôle interne).
Alan Greenspan a été président de la Réserve Fédérale (la banque centrale des Etats-Unis) de 1987 à 2006. Déclaration devant la Commission Bancaire du Sénat, le 16 juillet