La médecine à la renaissance
Après le long enlisement du Moyen Age, l’esprit humain se libère de ce que les contraintes spirituelles et traditionnelles avaient d’excessif et de paralysant. En effet, Les humanistes furent pris de la passion de savoir « comment l'homme fonctionnait ». De nombreux savants observent les phénomènes de la nature et font des expériences pour chercher à les expliquer ; un véritable esprit scientifique est en train de naître.
L’humanisme de la Renaissance forme un tout difficilement dissociable dont la science médicale ne représente qu’une partie, mais une de celles qui exerçaient le plus d’attrait sur les esprits de l’époque.
Tels que Francis Bacon, Montaigne ou encore Rabelais qui disait : “Par fréquente anatomies (dissections), acquiers-toi la parfaite cognoissance de l’autre monde qui est l’homme”. Au début de la Renaissance, l’homme connaissait encore bien mal la structure de son propre corps. Il n’en savait guère plus que les Anciens Egyptiens qui pratiquaient la technique de l’embaumement. Galien, un médecin grec de l’Antiquité qui avait une très grande influence sur la médecine du Moyen-âge, avait décrit l’anatomie en se basant sur la structure du singe, et donc sa description comportait autant d’erreurs que de vérités. L’interdiction formelle de disséquer pendant mille ans, décréter pas seulement dans les pays chrétiens, rendit impossible tout progrès de l’anatomie. Cependant, dès le XIII siècle, certains scientifiques firent quelques rares dissections clandestinement, mais les progrès furent encore très limités. Le principal obstacle tenait donc à la pénurie de sujets d’étude. Les premiers anatomistes eurent à surmonter de grandes difficultés. Dans certains Etats cependant, la prévention dont les anatomistes étaient l’objet s’atténua rapidement. Heureusement, dès la fin du XVème siècle, les autorités civiles et religieuses des villes italiennes comme Padoue, Florence, ont compris que la dissection permettra de faire