La machine infernale
Ainsi
-Comique de gestes : gestuelle ridicule ou répétitive .
Acte 3 scene 7
Le comique le plus évident est celui de gestes, forcément excessifs ici, comme on peut l'imaginer lors de la menace “je te poche avec décollation et torsion de jambes”. Signalé par la didascalie “Il pleure et sanglote”, il met aussi en relief le coup de théâtre qui inverse la situation : le personnage fond en larmes sous l'effet de sa peur alors que, jusqu'alors il apparaissait comme un tyran sanguinaire, un dictateur qui présidait, avec une redoutable autorité, son conseil. Le héros devient ainsi totalement ridicule,
ACTE3 scene 2
Comme souvent chez Jarry, le comique de caractère tient à la personnalité des Ubu: rien ne peut arrêter leurs appétits démesurés. Ici les hyperboles et le nombre de morts soulignent les excès du Père Ubu.
Ainsi chaque exécution se fait à tour de rôle, avant que l'énervement ou l'impatience n'amène le Père Ubu à massacrer en nombre: "je vais faire exécuter tous les Nobles; Passez les Nobles dans la trappe; à la trappe les magistrats; je veux tout changer; dans la trappe les financiers ".
Cette attitude ressemble à celle d'un enfant à nouveau, qui change de jouets (ses soldats ?) dès qu'il s'en lasse, les oubliant presque aussitôt. Une suite de caprices, comme une suite de pulsions incontrôlables.
Les gestes, à part ceux indiqués par les quelques didascalies, doivent être imaginés. Au vu de la ponctuation expressive (nombreuses exclamatives) et du nombre de personnages présents dans la scène, on peut supposer qu'il y autant de bruits que de mouvements de foules brusques et violent ("il le prend avec le crochet et le passe dans le trou; on empile les Nobles dans la trappe; Ils se débattent en vain; on enfourne les financiers"). On retrouve ici les cris, le brouhaha propres au théâtre de Jarry: on est très loin de la