La maison nucingen commentaire
Intro :
Cet extrait de La Maison Nucingen de Balzac se situe dans un cabaret parisien ; un homme surprend la conversation de quatre journalistes dont Bixiou, devenu, selon le narrateur, un « misanthrope bouffon ». Ce dernier relate l’étonnante réussite de Rastignac, amant de Delphine de Nucingen, femme du banquier du même nom, depuis 1819 dans le roman Le Père Goriot.
En 1833, date à laquelle commence La Maison Nucingen, Rastignac rompt avec Delphine, mais continue de travailler avec son mari dans des affaires frauduleuses, où il gagne beaucoup d’argent.
Ce roman permet à Balzac d’exposer un traité de technique financière : pour l’auteur toute fortune s’érige de façon malhonnête. C’est aussi l’occasion de dresser des portraits représentatifs du fonctionnement de la société. Ici, Rastignac, personnage récurrent de la Comédie Humaine, devient le symbole même de l’arriviste et Nucingen, celui du financier.
Comment l’auteur s’y prend-il justement dans cet extrait pour brosser ces portraits ? On peut constater que Nucingen et Rastignac surtout valent davantage pour le type de personnage qu’ils incarnent que pour leur psychologie ; on peut ajouter que le monde dans lequel ils évoluent est un monde aux valeurs inversées, un monde à l’envers.
I Le financier et l’ambitieux :
Les personnages de Balzac sont un moyen pour le romancier de délivrer sa vision du monde, ce sont des caractères, des personnages types, représentatifs d’un défaut : ainsi, le baron est le type même du financier sans vergogne ; Rastignac est un ambitieux, un jeune homme arriviste et opportuniste.
1) Nucingen :
Ce roman présente les tactiques financière de Nucingen, financier prêt à tout pour faire du profit. Ce personnage pense que « l’argent n’est une puissance que quand il est en quantités disproportionnées », raison pour laquelle il se lance dans des opérations complexes. Balzac expose un traité réaliste de technique financière telle qu’elle