La mal raimbault
« croulent les bataillons ( ) » (v.4). On éprouve un certain écurement car on a limpression que ces hommes, qui nont pas didentité, qui sont évoqués par des couleurs seulement: « verts » et « écarlates », sont abattus, massacrés, comme des bêtes : « croulent les bataillons en masse dans le feu » (v.4) « Et fait de cent milliers dhommes un tas fumant » (v.6). Ce qui est décrit à des allures de cauchemar, tout est confus, en partie à cause du nombre dhommes : « cent milliers dhommes » (v.6) mais aussi à cause des couleurs agressives présentes dans le poème notamment le rouge qui évoque les coups de feu, le sang Le feu est, lui aussi, fort présent dans luvre : « Croulent les bataillons en masse dans le feu » (v.4) « ( ) de cent milliers dhommes un tas fumant » (v.6); il peut évoquer lenfer, lenfer de la guerre, ou comparer directement cette dernière à lenfer. Le registre dominant de cette partie est le registre polémique car on sent bien le sentiment de dégoût et de révolte qui se dégage du texte.
La seconde partie débute au vers numéro 7 avec le début dun discours plus direct. Le poète, Arthur Rimbaud, fait appel au registre lyrique : « ( ) dans lété, dans lherbe, dans ta joie Nature ! » (vv.7-8) pour exprimer ce quil ressent dans la première partie. Il exprime plus particulièrement sa douleur, sa tristesse pour les victimes de ce carnage à laide du registre pathétique, avec lutilisation dexclamations « pauvres morts » (v.7) ou encore dinterjections comme « ô » (v.8). Le