La marge de tolérance à l'époque de l'islam classique
Dieu vous a créés et disposés en peuples et en tribus, afin que vous vous connaissiez les uns les autres. Le plus noble d'entre vous auprès de Dieu est celui qui le craint le plus.
Rien ne différencie un Arabe d'un non-Arabe si ce n'est la crainte de Dieu.
Il n'y a nulle contrainte en matière de religion.
Un philosophe comme al-Fârâbî a réhabilité l'utopie politique de la " cité vertueuse ", alors qu'Averroès a tenté de définir les champs respectifs de la foi et de la raison. Enfin, un mystique comme Ibn 'Arabî a peut-être donné à l'esprit de tolérance et d'amour son expression la plus claire et la plus élevée, comme dans ces vers :
Désormais mon coeur est ouvert à toutes les formes : prairie pour les gazelles, il est aussi monastère pour les moines ; temple pour les idoles et Kaaba pour le pèlerin, il est aussi tables de la Torah et feuillets du Coran. Je professe la foi de l'amour ; où qu'il se trouve, l'amour est ma religion et ma foi[2].
Par ailleurs, la culture islamique s'est très