Comment l’enseignant peut-il conduire l’élève à maîtriser l’oral ?Voilà la question que soulèvent les auteurs réunis dans ce dossier : des didacticiens Marie Françoise Jeanjean et Catherine Massonnet, Monique Hibon Thérèse Thévenz-Christen et Claude Le Manchec, dans des ouvrages destinés aux enseignants datant de 1994 à 2001. Ces auteurs, après avoir défini ce qu’est l’oral en classe et dans le mileiu familial, se demandent à quoi il sert en privilégiant la réflexion et surtout quelles sont les pratiques des enseignants pour favoriser la maîtrise de l’oral en classe.

Il est important de définir en quoi consiste l’oral tant le mécanisme de la parole paraît comme allant de soi. L’enfant a tendance à considérer le langage comme un phénomène naturel, remarque Le Manchec. En effet, l’enfant arrive à l’école avec un langage qui lui est propre précise Thévenz-Christen ; cette langue il la parle déjà, ajoute Le Manchec, elle fait partie de sa vie de tous les jours.
La langage ne s’apprend pas à l’école, il est acquis dans le milieu familial, nuance Jeanjean. Et c’est dans la relation à la mère que l’enfant intériorise la langue et le langage lui-même. Thévenz-Christen cite Bentolila qui utilise les termes de proximité et de connivence pour qualifier le lien fort qui unie la mère et l’enfant dans l’acquisition du langage. Elle continue en précisant que l’enfant apprend à parler dans un cadre bienveillant. Il en est différemment dans le cadre scolaire continue-t-elle, où les interactions sont autres. Et ajoute Hibon cette actvité doit se faire dans un climat de stimulation et de confiance.
Communiquer est basé sur la relation à l’autre dit Jeanjean.

L’oral sert donc à communiquer. En effet, l’enfant devient acteur de sa propre parole, en classe lorsqu’il est invité à parler d’expériences ou d’activités partagées, précise Thévenz-Christen. Elle est relayée par Jeanjean qui dit que l’école doit entraîner à la communication en offrant à l’élève l’occasion de