La mediterranee au xii° siècle : un espace de contacts entre 3 civilisations
A. L’empire byzantin, héritier de Rome, est en déclin
Depuis la chute de l’Empire romain d’Occident en 476, l’héritage impérial est assuré par l’empereur d’Orient à Constantinople. L’ancien nom grec de la ville, Byzance, désigne cet empire à la fois chrétien et oriental. Mais leurs différences linguistiques et culturelles opposent l’Occident latin et l’Orient grec. En 1054, les deux églises se séparent : schisme . L’Église d’Orient (orthodoxe) est dirigée par le patriarche de Constantinople, nommé par l’empereur. Les orthodoxes manifestent une grande ferveur pour les icônes et les reliques et toute cérémonie religieuse exalte la splendeur de l’au-delà.
Byzance joue un rôle essentiel dans la transmission de l’héritage gréco-latin. Le maintien du grec classique comme langue écrite permet aux savants de copier et de s’imprégner des œuvres littéraires et philosophiques antiques.
Souverain de droit divin, l’empereur – le "basileus" – détient un pouvoir absolu. Vêtu de pourpre, insigne de la souveraineté byzantine, il est l'objet d'un véritable culte
Carrefour des routes maritimes et terrestres entre Orient et Occident,