La mixité en question
Pour lutter contre le phénomène de l'entre soi, dans le projet il a été envisagé de supprimé le monopole que détient le bailleur du parc social en laissant place à la propriété privée sous de multiples formes (petits collectifs, pour ne plus faire peur avec de hautes tours.
Ce qui motive ces destructions (plusieurs tours environs 300 logements) est d'ordre symbolique, en supprimant du paysage les tours les plus hautes des Hauts Champs Longchamp, on enterre en quelque sorte l’ancien quartier en espérant entraîner l'image négative qu'il véhicule avec.
« En supprimant les tours, la ville veut éparpiller les jeunes et casser notre image des quartiers nord »13, certains jeunes l'ont bien compris. Les comportements déviants de quelques adolescents entretiennent une image négative. En réalisant de gros travaux qui tendent à modifier en profondeur le quartier, la ville lance un signe fort à la population extérieure: les Hauts champs Longchamp est un quartier à vivre. La collectivité attend, en contrepartie de ses investissements de la part des habitants, des comportements plus respectueux, de la part des jeunes, qu’ils cessent l’appropriation exclusive de certains espaces publics. L'objectif poursuivi est de recréer de la mixité sociale. Si tant est qu'il n'y en ait plus et sur ce point je dirais plutôt qu'elle passe inaperçue. Elle est camouflée derrière de nombreux problèmes presque vitaux liés à l'accumulation de difficultés sociales chez certains habitants avec beaucoup de problèmes, liés parfois à une la difficulté, peut-être, à assumer de vivre dans ce quartier.
Avoir un travail, une famille, une situation sociale qui ne nécessite pas l'aide sociale et habiter à dans les « Hauts champs » peut être difficile à vivre, à dire, car nous sommes régulièrement inondés par la télévision de faits poignants, injustes et inacceptables qui se déroulent ponctuellement dans des quartiers à forte proportion d'appartements.
« La vie