La moblisation des esprits

376 mots 2 pages
La mobilisation des esprits est un caractère essentiel de la guerre. Dès les débuts du conflit on note une volonté des gouvernements de contrôler l'information. En France, la proclamation de l’état de siège interdit de publier toute information à caractère militaire non officielle. Un « bureau de presse » est institué auprès du ministère de la Guerre pour appliquer ces dispositions. En septembre 1914 « les articles de fond attaquant violemment le gouvernement ou les chefs de l’armée » et ceux « tendant à l’arrêt ou à la suppression des hostilités » sont interdits. La censure est acceptée du fait du fort sentiment patriotique qui marque le début du conflit. Elle est remise en cause en 1917. Le contrôle de la presse permet d'encadrer l’opinion publique et de concourir à la formation d'une « culture de guerre ». Les cartes postales et les affiches montrent l’héroïsme des combattants et minimisent les succès adverses.

Entre 1914 et 1918, le thème du barbare est développé sur tous les supports (dont les films et les pièces de théâtre) pour donner aux populations une image négative de l'ennemi.

En France, dès l’ouverture des hostilités, les soldats allemands sont présentés comme une horde de barbares, qui pille les maisons, viole les femmes et coupe les mains des enfants, reprenant d'ailleurs les lieux communs développés en 1870. Les atrocités prêtées aux Allemands deviennent un outil de mobilisation servant à renforcer la cohésion nationale et à faire accepter un investissement total de la Nation dans le conflit. Au-delà de la propagande, les exactions dénoncées s'appuient sur une réalité mise en évidence par les travaux récents d'historiens comme John Horne ou Alan Kramer (voir « Les réfugiés »). Les exactions commises par l'armée allemande envers les civils connaissent deux temps forts : au moment de l'invasion en août-septembre 1914 et au moment de la retraite en septembre-octobre 1918. L'importance des ravages causés dans le nord de la France et la Belgique

en relation

  • La question de l'irlande dans l'entre-deux guerres
    2315 mots | 10 pages
  • Une jeunesse au temps de la Shoah
    1065 mots | 5 pages
  • Repères historiques de 3°
    578 mots | 3 pages
  • otto dix trench warfare
    877 mots | 4 pages
  • Régime de Vichy, collaboration et résistance. la france de 1940 à 1945
    1881 mots | 8 pages
  • les joueurs de skat
    1895 mots | 8 pages
  • La belgique entre 1900 et 1945
    1734 mots | 7 pages
  • Copie de Sans nom 1
    339 mots | 2 pages
  • Contexte historique parisien
    608 mots | 3 pages
  • Conséquences de la seconde guerre mondiale dans une ville
    282 mots | 2 pages
  • Marché noir
    633 mots | 3 pages
  • Le parti communiste depuis 1945
    4190 mots | 17 pages
  • La guerre totale ephemere
    401 mots | 2 pages
  • Nationalisme et patriotisme 1870-1940
    3358 mots | 14 pages
  • Commentaire Barbare d’Aimé Césaire
    924 mots | 4 pages