Cours du 04.02.10 histoire des institutions Les principes généraux de la réforme Les orientations de la réforme sont adoptées sans problème, elles mettent en avant le caractère moderne et transparent de la justice. Il ya trois principes généraux, notamment la conception du pouvoir judiciaire, la prééminence du citoyen et l’unification du système judiciaire. La conception du pouvoir judiciaire Cela s’inscrit dans la logique de la séparation des pouvoirs énoncée par la DDHC un an avant. En théorie, les trois pouvoirs sont placés sur un pied d’égalité, ce qui signifie qu’ils sont égaux et autonomes. Désormais, ils ne sont plus concentrés dans les mains d’une seule personne, c’est un moyen contre les éventuels abus. Dans cette perspective, le pouvoir judiciaire doit être indépendant pour assurer le respect des droits de l’individu. En pratique, le pouvoir judiciaire, n’est pas considéré comme un véritable pouvoir, en effet il est cantonné dans une fonction limitée ce qui préfigure la méfiance des constituants envers la magistrature. Le principe de séparation des pouvoirs joue un rôle négatif, pas pour accentuer le pouvoir des juges, mais pour le limiter. Cela s’explique par le fait que les constituants souhaitent éviter que le pouvoir judiciaire soit créateur de droit, ils veulent empêcher son éviction dans le pouvoir législatif. Les magistrats ont un nouveau statut, ils sont élus, et leur fonction n’est pas définitive. La loi, qui est le reflet de la volonté collective, réputée claire et absolue, doit s’appliquer sans possibilités d’interprétation ou modification. Le juge devient un juge « automate », il applique la loi de façon quasi automatique. La sacralisation de la loi est à son maximum. Le pouvoir judiciaire doit protéger les individus en leur appliquant le secours bénéfique de la loi, mais il ne doit pas créer le droit. C’est donc une conception nuancée du pouvoir judiciaire qui ne saurait être pleinement élucidé sans l’analyse du rôle du