La mondialisation des échanges : réalités et limites
L'augmentation globale des échanges dans le monde traduit la réalité d'une importante mondialisation. Leur croissance plus rapide que celle des productions témoigne du découplage sites de production/ lieux de consommation. Les délocalisations suscitées par ce découplage montrent que les barrières douanières ou les frontières politiques du temps de la guerre froide (comme le « rideau de fer ») se sont estompées ou ont même disparu. Pour chaque peuple, les horizons se sont agrandis. La multiplication des communautés économiques bâties sur le modèle de la CEE (ALENA, MERCOSUR, par exemple) consolide le processus.
Rien n'échappe à cette libéralisation : mobilité croissante des hommes (le nombre des migrants du travail a été multiplié par 6 entre 1965 et 2005), des marchandises (25 % du PIB mondial a été échangé en 2006, pour un montant de 14 000 milliards de dollars), des capitaux qui s'achètent et se vendent quotidiennement sur les places financières pour des sommes de plusieurs milliards. Pour transporter tous ces produits ou individus, les trafics maritimes et aériens ont connu une croissance de 60 % depuis 1990 ; le trafic téléphone a augmenté de plus de 500 % pour la même période, auquel il faut ajouter les échanges par voie Internet. Ces échanges se font sur des distances de plus en plus grandes, connectant entre eux des pays de plus en plus éloignés les uns des autres.
Les États de la Triade sont les principaux bénéficiaires de ces flux, mais d'autres pays peuvent profiter de leurs atouts pour participer au processus. Les plus pauvres vendent leur main-d'œuvre à bas coût (pays ateliers),