La mondialisation diabolisée

I) La Triade et les FTN, les ennemies principales.

La firme s’installe en fonction des facteurs locaux de réussite : elle met l’accent sur le total shareholder return (rentabilité pour l’actionnaire) et cette logique entraîne l’abandon des lieux jugés peu profitables. Dans ces conditions, les altermondialistes reprochent aux firmes un grand nombre de choses : les grands groupes pharmaceutiques vendraient trop chers leurs médicaments aux pauvres ; les délocalisations seraient un désastre pour le Nord mais aussi pour le Sud où la nécéssité de produire à prix bas entrainerait l’exploitation des travailleurs, des femmes voire des enfants ; les firmes négligeraient les règles environnementales dans les pays où elles investissent ; elles dicteraient leur lois aux Etats nationaux

Sur un autre plan, la mondialisation est suspectée d’accroître l’inégalité de richesses entre les nations. Ainsi la Triade concentre 80% des 500 premières capitalisations mondiales. Les centres de décisions, qu’ils s’agisse du pétrole, de l’automobile, de l’aéronautique sont dans ces trois pôles.

II) Nuances

Le débat est complexe. Contentons de relever quelques lacunes et exagérations dans ce discours :

La montée en puissance des pays ateliers, tels que la Chine, contribue à améliorer leur pouvoir d’achat. Les salariés des FTN dans les pays pauvres bénéficient de conditions de travail et salaires meilleurs que ceux offerts par les employeurs locaux. En Inde, ce sont ces derniers qui emploient des enfants et non les FTN ! Craindre des délocalisations ou de la concurrence des bas salaires asiatiques et magrébins c’est oublier que l’économie est une dynamique. Des emplois sont certes détruits de ce fait dans la Triade mais combien sont crées par les entreprises locales qui exportent machines, avions, produit de luxe vers les pays émergents ? Schumpter : le capitalisme est « destruction créatrice » Certains seraient