La mondialisation et ses ennemis
1. L’auteur
Daniel Cohen est professeur de sciences économiques à l'Ecole Normale Supérieure et à l'Université de Paris-I (Panthéon-Sorbonne). Il est membre du Conseil d'Analyse Economique du Premier Ministre et éditorialiste associé au journal Le Monde. Il a également été co-directeur du Programme de Macro-économie Internationale du Center for Economic Policy Research (CEPR) à Londres, membre de l'Institut Universitaire de France et membre du Council de l'Association Européenne d'Economie. Il a été désigné " Economiste de l'année" en 1997 pour Richesse du Monde, pauvretés des nations, qui a reçu le prix du Livre d'Economie 2000, le prix Léon Faucher de l'Académie des Sciences Morales, et s'est vendu à plus de 25.000 exemplaires. Nos Temps Modernes a reçu le Prix Synapsis " Mutations et Travail ".
2. Thèse de l’auteur
En introduction, Daniel Cohen commence par définir le cadre de son analyse et rappelle certaines définitions : - La mondialisation actuelle n’est que le troisième acte d’une histoire commencée il y a un demi-millénaire, les deux premiers étant la découverte de l’Amérique au XVIe siècle (âge des conquistadores), les comptoirs des marchands anglais au XIXe siècle. - Les ennemis de la mondialisation sont divisés en deux camps : les Mollahs d’une part qui dénoncent ce qu’ils désignent comme « l’occidentalisation du monde » (ils arment la guerre des civilisations), les ennemis du capitalisme d’autre part qui luttent contre l’exploitation des peuples par le grand capital (ils arment quant à eux la lutte des classes). Ces deux camps se retrouvent pourtant sur l’idée que la mondialisation impose un modèle dont les peuples ne veulent pas.
« La mondialisation impose un modèle dont les peuples ne veulent pas » : voilà l’idée que Daniel Cohen va contester tout au long de son ouvrage. Selon lui, alors qu’il est facile d’être spectateur de la mondialisation actuelle, il est au contraire difficile