LA MONDIALISATION ET L’ECONOMIE SOCIALE par François SOULAGE

mondialisation doit de L'analyse de etlapolitique européenne quiêtre remise dans la perspective zone la construction économique vise l'instauration d'une véritable de stabilité. Cette stabilité nécessitera que se mettent en place un certain nombre de politiques (fiscalité, monnaie, politique sociale, prélèvements sociaux). C'est pourquoi l'Europe sera politique ou ne sera pas. Nous faisons ici l'hypothèse que l'Europe se fera, c'est pourquoi nous sommes obligés de réfléchir en introduisant dans toutes nos réflexions la construction européenne telle qu'elle sera dans peu d'années et qui devra trouver sa place dans la mondialisation. La globalisation des échanges Nous sommes dans une globalisation des échanges qui rend beaucoup de frontières obsolètes. Face à la vision pessimiste qui est de dire : « l'ouverture des frontières, c'est la voie ouverte à la délocalisation » nous devons penser, au contraire, que l'ouverture des frontières est la voie ouverte à un gigantesque développement du commerce mondial dans lequel l'Europe est bien placée. Contrairement à ce que l'on croit généralement, le commerce extérieur a permis une croissance nette des emplois au cours des dernières années. Il est vrai que cela provoque des changements dans les qualifications et dans le type d'industrie bénéficiant de ces nouveaux marchés. D'autres études récentes, reprises en particulier par Daniel Cohen dans son dernier livre, expliquent que ces délocalisations et la concurrence des pays pauvres ont, au maximum, détruit en France 300 000 emplois, soit moins de 10% du chômage. Il y a des zones géographiques dans nos pays où les délocalisations touchent beaucoup de travailleurs, mais il y a d'autres régions où le rééquilibrage peut se faire de manière plus satisfaisante, par déversement de la main d’œuvre sur des activités en croissance. La responsabilité des pouvoirs publics est de veiller à rendre ce déversement aussi peu