Popularisé depuis le milieu des années 1980, le terme « mondialisation » désigne le processus géohistorique multiséculaire qui renforce l’interdépendance des lieux, des économies et des sociétés à l’échelle de la planète.
Ce processus résulte de l’interaction de plusieurs champs :

– économique : développement des échanges ;

– politique : rôle des grandes entités supranationales, recul relatif des États ;

– technique : développement des réseaux et massification des flux ;

– socio-culturel : diversification des migrations, des mobilités, des réseaux sociaux, des diasporas, des élites mondialisées.

Ce processus marque de plus en plus profondément l’organisation et le fonctionnement de l’espace mondial.
– En quoi consiste le processus de mondialisation ?

– Quels acteurs sont au centre de ce phénomène ?

– Comment s’organisent les systèmes territoriaux qui forment le cadre du processus de mondialisation ?

I. Un processus géohistorique pluriséculaire de mise en réseau du monde

Texte 1 p.14 : « Qu’est-ce que la mondialisation » (O. Dollfus)- « Fin de la préhistoire du monde » (Jacques Lévy[1]), la mondialisation se caractérise dans l’espace mondial par une mise en relation et en interdépendance des différentes composantes du monde, qui s’articulent en système.
Ce processus de « mise en réseau du monde » (Laurent Carroué[2]) s’est nourri de l’urbanisation, de l’essor des cités et nations marchandes et de l’extension des « économies-monde »[3], de l’essor des transports, de la diffusion du système capitaliste à l’ensemble de l’espace planétaire.

Pour Laurent Carroué, on peut identifier trois mondialisations successives –manuel p.10-11. La première est portée par les Grandes Découvertes et le capitalisme marchand naissant (XVème-XVIème siècles). La seconde est issue de la révolution industrielle du XIXème siècle et du début du XXème siècle, marqué par la mise en place d’un système