La mondialisation
13/10/2004 Conférence de M. Laurent Carroué, professeur à l’Université Paris VIII Saint-Denis Mondialisation : réalités et limites. Cette conférence est organisée en 2 temps, 2 interventions. A. Définitions, approche historique et épistémologique. 1er problème : Les géographes ne sont pas tous d’accord sur la définition de la mondialisation. M. Carroué insiste sur le fait que la mondialisation, c’est d’abord du territoire (avec sa dimension historique, ses héritages), une société (des hommes qui aménagent, transforment l’espace). Elle valorise de manière différenciée les territoires et produit de nouvelles singularités, oppositions territoriales. Cela s’oppose au postulat économiciste qui cherche à tout transformer en un ensemble de phénomènes ou de modèles mathématiques. Chez Roger Brunet, la mondialisation est abordée comme approche purement intellectuelle du fait du présupposé de "lois spatiales" (par exemple dans le 1er volume de la Géographie Universelle paru chez Belin / Reclus). M. Carroué pense qu’il faut décortiquer des entités territoriales. 2e problème : la logique de la définition est floue. Dans l’encyclopédie Universalis « la mondialisation est mondiale ». Il y a de nombreuses difficultés à comprendre la mondialisation. C’est une « interconnection complexe de territoires diversifiés » et « une mise en relation de différents ensembles géographiques de nature, d’échelles différentes ». La mondialisation nécessite une approche pluridisciplinaire. Le géographe doit insister sur l’approche territoriale. Jacques Lévy dit qu’il y aurait eu 6 mondialisations de celle de l’homo sapiens à l’époque actuelle où la mondialisation est l’émergence d’une société-monde. M. Carroué définirait la mondialisation comme un « processus de diffusion du système d’économie marchande dans l’espace mondial » qui entraîne l’émergence « d’économies-monde » (au sens de Braudel, de Wallerstein ou de Bairoch). La logique du capitalisme marchand fait intervenir dans la