La monnaie et la zone euro
Utilisé dès 1999 dans le cadre des transactions financières, l’Euro a été imposé sous sa forme fiduciaire en 2002 et a remplacé la monnaie nationale dans 17 états membres de l’Union Européenne.
Cette situation est un fait unique sur le plan historique (frontières monétaires ǂ politiques)
Si l’intention politique est louable et se justifie à l’époque de la suprématie du dollar – l’euro apportant entre autres avantages un plus grand poids aux membres de l’UE par leur cohésion économique, une fluidité de leurs échanges une réelle attractivité sur la scène mondiale – la zone euro souffre aujourd’hui d’une crise certes conjoncturelle mais aussi structurelle.
Nous développerons les conditions de la création monétaire avant d’aborder les problèmes qu’entraine la spécificité de la zone euro dans ce domaine.
I. CONDITIONS DE LA CRÉATION MONÉTAIRE
• La création monétaire est le processus par lequel une zone (pays ou région) augmente sa masse monétaire. Elle est opérée par les Institutions Financières et Monétaires (IFM) :
- Les banques commerciales : elles en sont le principal acteur, en créant la monnaie :
Par le crédit => cette opération se traduit par une inscription, au crédit du compte de l’agent économique, d’une somme qui n’existait pas la seconde auparavant : c’est une création ex nihilo. Le remboursement du crédit se traduit par des écritures qui effacent la dette ; le remboursement d’un crédit est alors une destruction monétaire.
Par la conversion de devises étrangère en monnaie nationale => lorsqu’un agent économique présente à sa banque une créance en dollars par ex, la somme en euros qui est créditée sur son compte au taux de change officiel n’existait pas auparavant, donc il y a bien création monétaire.
Dans notre système économique actuel, la monnaie est essentiellement scripturale => les banques commerciales ont beaucoup de poids dans le processus de création monétaire même s’il est limité par leur besoin de liquidité
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