La morale par provision de descartes (discours de la méthode, troisième partie)
Descartes distingue donc deux facultés : entendement et volonté. Normalement, la volonté se règle sur l’entendement, qui est la faculté d’apercevoir une vérité ou un bien. Mais tant que l’entendement n’a pas réussi à déterminer ce qu’est la vérité et ce qu’est le bien, on ne peut pas rester irrésolu en nos actions. Donc, c’est la volonté qui doit prendre un parti. Il y a un pouvoir de détermination interne de la volonté indépendamment de l’entendement.
1ere maxime : suivre les coutumes de son pays (règle de conformisme)
Pour Descartes, être libre ne consiste pas à s’opposer aux mœurs qui sont celles de nos contemporains. Le non-conformisme social est pour Descartes une attitude tout à fait superficielle. En effet, on peut adopter un comportement de façon purement extérieure, en conservant son "quant à soi". Cette attitude est d’ailleurs indispensable parce qu’on ne vit pas tout seul, et que l’opposition systématique au reste de la société nous créerait plus de tracas qu’elle ne nous rendrait libres.
Cela n’empêche pas de penser que les us et coutumes de tel ou tel pays sont complètement relatifs (voir Montaigne). Toutefois, Descartes apporte une précision en donnant un critère de discrimination entre les diverses opinions s’offrant à lui, et les diverses conduites qui en résultent : il s’agit de suivre les opinions les plus modérées parmi celles qui sont également sensées. Le bon sens joue un grand