La Mort de Nelson Mandela
Pour le Premier ministre britannique, David Cameron, «Une grande lumière s’est éteinte dans le monde», «Nelson Mandela était un héros de notre temps». Le président français, François Hollande, a pour sa part vu en lui «un résistant exceptionnel» , «un combattant magnifique»: il a été «l’incarnation de la nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l’Afrique».
Nelson Mandela, qui a fêté ses 95 ans le 18 juillet, avait été hospitalisé à quatre reprises depuis décembre, à chaque fois pour des récidives d’infections pulmonaires. Ces problèmes récurrents étaient probablement liés aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’île-prison de Robben Island, au large du Cap, où il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime raciste de l’apartheid.
Absent de la scène politique depuis plusieurs années déjà, «Madiba» faisait l’objet d’un véritable culte qui dépassait largement les frontières de son pays. Tour à tour militant anti-apartheid obstiné, prisonnier politique le plus célèbre du monde et premier président noir de l’Afrique du Sud, il avait été qualifié par l’archevêque Desmond Tutu, autre Prix Nobel de la paix pour son engagement contre le régime sud-africain, d'«icône mondiale de la réconciliation».
Mandela restera dans l’histoire pour avoir négocié pied à pied avec le gouvernement de l’apartheid une transition pacifique vers une démocratie multiraciale. Et pour