La mort du cheval- les thibault
1206 mots
5 pages
Cet extrait se situe à la fin du septième chapitre du « Cahier Gris » de Roger Martin du Gard au moment où Jacques et Daniel s’enfuient loin de leurs familles pour mener ensemble une vie nouvelle et indépendante à Tunis. Arrivés à Marseille, nos deux jeunes amis se font arrêter par des marins, par chance ils arrivent finalement à se tirer de ce mauvais pas et reprennent la fuite. Sur leur chemin, ils rencontrent d’autres obstacles. Ces obstacles vont mettre fin à leur fugue, en outre l’accident va leur bouleverser moralement. En premier lieu, la description de la mort du cheval révèle une dimension réaliste à l’extrait reposant sur les effets du réel et les rythmes saccadés. Bien qu’il s’agisse à la première lecture d’une mort accidentelle, une lecture plus approfondie permet de mettre en lumière la dimension symbolique de ce décès. En effet, le texte est construit comme un tableau présentant la mort du cheval comme un symbole d’une descente vers les enfers. Cette descente vers les enfers est prémonitoire, elle annonce d’une manière indirecte la mort du père Thibault.
Dans un premier temps, une dimension réaliste s’impose dans cet extrait. Roger Martin du Gard tout comme Maupassant et Zola se rangent dans la tradition du naturaliste tant par les descriptions réalistes de la mort du cheval, le vocabulaire recherché et approprié, les effets du réel reposant sur une présence de ponctuation faible et de la longueur des phrases et la dimension sensorielle. Le naturalisme renforce ainsi certains caractères du réalisme.
D’abord, cette description minutieuse est représentative du mouvement naturaliste. L’auteur dépeint la mort du cheval par des couleurs sombres ; le gris et le violet violacé. « Sa tête grise collée contre la terre » ; « Palpant la gencive violacée ». Le gris est une couleur se trouvant à l’intersection du blanc qui symbolise la pureté et le noir représentant les ténèbres. Cette couleur est souvent associée à la tristesse et au désarroi. L’auteur