La mort
Nous savons que nous mourrons
Ce savoir nous donne en partage un sentiment d’impuissance fondamentale (égalité de tous les êtres devant la mort). Quoi que je fasse, où que je sois, je mourrai. Chacun d’entre nous, s’il pense à la mort, se pense comme mortel. La mort est constitutive de l’existence.
Nous savons que nous mourrons, nous ne savons pas vraiment ce que cela signifie
Deux significations sont communément envisagées : le néant l’accès à l’immortalité.
La mort demeure une idée. Nous ne pouvons avoir de certitude à son propos. C’est pourquoi la réflexion sur la mort est fondamentalement liée à celle sur l’existence. Selon que l’on croit à un anéantissement par la mort ou au contraire, à la mort comme point d’accès vers l’au-delà, le sens donné à son existence peut être très différent.
[modifier]« Jouir de son existence mortelle » (Epicure)
Selon Epicure, la crainte de la mort est inutile et infondée : la mort n’existe pas tant que nous vivons et nous n’existons plus quand elle est là. Il identifie la mort à une perte de sensations et en conclut donc qu’il faut jouir de son existence mortelle et non souffrir à l’avance pour une souffrance (celle de la mort) qui n’existe pas.
Epicure rejette la tradition orphique, reprise par Platon, qui croit à la survie et au jugement de l’âme. L’homme qui s’attache à vivre pour atteindre le paradis après sa mort, oublie trop souvent d’être heureux ici bas.
La philosophie d’Epicure apparaît séduisante. Néanmoins, il occulte tout le côté affectif. Il n’évoque aucunement la fin de la vie, la possible déchéance… Par ailleurs, il semble oublier que, même si nous demeurons vivants et si la mort ne nous fait pas souffrir en elle-même, c’est bien souvent la mort des autres, celle de nos proches, qui nous angoisse et nous fait souffrir.
[modifier]Le stoïcisme
Selon Epictète, un des grands stoïciens de la Rome antique, pour l’homme sage, il suffit de distinguer :
Ce qui