La mutation
Les échanges à l’intérieur du groupe de travail ont montré que le terme d’inégalités renvoie à plusieurs signifi cations et qu’il s’exprime selon différents champs. Là où le statisticien reconnaît un constat de différences(on parlera alors de dissemblances), d’autres (souvent la majorité) dénoncent une injustice inacceptable,un écart de revenus, d’accès aux droits fondamentaux contraires aux principes fondamentaux de l’égalité des hommes entre eux.
Au sens premier du terme, l’inégalité est un « défaut d’égalité », c’est-à-dire une différence (défi nition du Dictionnaire Le Robert). Ainsi, en mathématiques, l’inégalité correspond à l’expression dans laquelle oncompare deux quantités inégales.
Il n’en demeure pas moins que l’usage du terme « inégalités » renvoie largement aujourd’hui à une approcheen termes de différence perçue ou vécue comme injustice, comme n’assurant pas les mêmes chances àchacun. Ainsi, le géographe Roger Brunet considère que « l’inégalité ne s’apprécie que dans une dialectique de la différence et de la disparité »1.
En introduisant la notion de différence, on retrouve l’ambivalence du terme puisque, selon Roger Brunet, la différence est le « caractère de ce qui est autre, qui « porte » (fere) autre chose : qui n’a pas le même profi l, les mêmes qualités », donc « en principe, la différence n’implique pas nécessairement l’inégalité. (…) Sans différence, on est en situation d’entropie ; avec trop de différence, on est dans une situation socialement intolérable ; c’est toute la contradiction interne de l’idée de différence qui pose le problème de la gestion de la différence ».
Les indicateurs :
un défi cit ou un manque : les indicateurs concernant le chômage traduiront un défi cit d’emplois sur le territoire par rapport aux possibilités de la population active.
Dans cette catégorie, on peut aussi ranger : les indicateurs de non-logement ou de mal logement, les indicateurs sur le niveau de sortie du système scolaire, …