La médecine romaine
I. La médecine populaire
Pendant tout la période républicaine et avant l’arrivée de grands médecins grecs en Rome, les Romains pratiquaient la médecine populaire. Il s’agit de méthodes de médecine basées sur des mythes, des mixtures ou des incantations qui doivent faire appel aux forces divines (comme Esculape le dieu romain de la médecine, Aesculapius le dieu de la guérison ou Salus celle de la santé même si presque tous les dieux romains auraient des vertus thérapeutiques). Les pratiquants sont la plupart du temps des charlatans et des escrocs. Elle était souvent pratiquée par des barbiers ou des savetiers en plus de leur métier attitré. Au même moment, en Grèce, la médecine est très développée et suit les recherches d’Hippocrate.
L’aspect religieux
Le centaure Chiron passait pour avoir enseigné à Esculape l'art de guérir, en même temps que les incantations.
Voici une liste de divinités liées à la santé :
1. Angita (guérison + sorcellerie)
2. Angitia (santé, poison) ou anguitina
3. Carna (organe, santé)
4. Clitumnus (santé en Ombrie)
5. Endovelicus (ibérique santé)
6. Febris (santé fièvre)
7. Salus (hygiène)
8. Meditrina (vin et santé)
9. Valentia (santé)
10. Veiovis (santé)
11. Lucine (accouchement)
II. Apparition de la médecine scientifique
Il faudra attendre le premier siècle avant J-C pour que la médecine apparaisse à Rome. Asclépiade de Pruse, médecin grecque, crée la première école de médecine privée à Rome (même si les premiers médecins grecs apparus à Rome étaient des prisonniers de guerre). La première école officielle de médecine (scola medicorum) ne sera créée qu’à la fin du règne d'Auguste (premier siècle après J-C, en 14 plus précisément). L’enseignement était donné en grec. Cependant, peu de personnes choisirent la profession de médecin.
Après, sous l’empire, l’armée possède ses médecins (medici castrenses) et vers le deuxième siècle est mise en place une assistance sociale. Des hôpitaux sont créés