La mémoire de la collaboration
Histoire
Commentaire :
Comment expliquer la difficulté à affronter la mémoire du régime de Vichy et de la collaboration : un « passé qui ne passe pas » ?
I] Mieux appréhender l’État Français ou régime de Vichy :
1) Le document 1 est un témoignage de Laurent Lazare Goldberg présenté dans le livre Mémoires de la Shoah. La politique menée par le régime de Vichy vis-à-vis des étrangers et des Français naturalisés depuis peu est condamnable vu ce qu'elle leur a fait subir. Qu'ils soient naturalisés Français pour certains ou non, tous étaient renvoyés hors de France et dénaturalisés pour ceux qui l'étaient. Cette politique était en opposition avec les principes républicains comme l’Égalité et la Fraternité. Cependant, le régime croyait pertinemment que la guerre allait être gagnée par Hitler et l'Allemagne nazi. Il a alors pensé qu'il valait mieux être du côté des vainqueurs que des vaincus après la guerre, car il pensait également que sauver une nation entière était plus honorable que de sauver quelques milliers de juifs. C'est donc certainement pour cela que le régime de Vichy a collaboré avec les nazis. Une certaine forme de rationalité pourrait donc expliquer cette politique mais elle n'excuse aucunement les lourdes conséquences subies par les juifs.
2) Le document 2 est une photographie de Robert Capa faite à Chartes le 18 août 1944 et qui montre une femme tondue et exhibée pour avoir eu un enfant d'un soldat allemand. A la libération, certaines femmes ont été tondues. Elles ont été tondues car elles étaient accusées à tort ou à raison de collaboration avec l’occupant allemand. On estime que 20 000 femmes furent tondues en France entre 1944 et la fin 1945. Ce sont des civils qui rendaient cette « justice » et entendaient dans le mot « collaboration » la collaboration classique (délation, espionnage, participation à diverses opérations) mais aussi, et le plus souvent, la collaboration dite horizontale : qui correspond au