La méthode abc
1. Une alternative à la méthode des centres d’analyse
Les méthodes de calcul de coûts sont ancrées dans un contexte historique. Ainsi la méthode des centres d’analyse est apparue au début du XXème siècle pour répondre à une première vague d’augmentation des charges indirectes : développement des bureaux des méthodes, des chefs d’ateliers, etc ...
Auparavant, la part des charges indirectes était tellement faible qu’il suffisait de la calculer globalement et d’appliquer un coefficient multiplicateur au coût direct pour obtenir une approximation suffisante du coût complet. Par exemple, dans le cas où les charges indirectes représentent 3% des charges directes, le coût complet est obtenu en ajoutant 3% au coût direct, c'est-à-dire en le multipliant par 1,03. Cette méthode peut toujours être utilisée par des entreprises ayant peu de charges indirectes (moins de 5%).
La méthode des centres d’analyse a permis une analyse plus fine des charges indirectes et une meilleure précision dans le calcul du coût complet. Toutefois, les charges indirectes ont continué leur croissance avec le développement des activités dites de « support » (coûts de conception, de lancement, etc ...) et, à son tour, la méthode des centres d’analyse a atteint ses limites. Plusieurs reproches lui sont adressés :
- elle ne fait que constater les charges indirectes alors que leur importance nécessite la mise en place d’outils de contrôle pour les maîtriser, - elle ne tient pas compte de l’existence phénomènes de subventionnements croisés qui faussent la fiabilité des coûts complets calculés (cf. paragraphe ci-après),
- l’unité d’œuvre la plus fréquemment choisie est la MOD, or celle-ci ne représente souvent plus qu’une part minime du coût des produits et se retrouve ainsi « chargée » de façon déraisonnable.
La méthode ABC présente plusieurs avantages :
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