La méthodologie de la théorie des organisations
TAM, Transport de l’Agglomération de Montpellier (Bus et tramway) a été profondément revue. Une priorité a été donnée à la polyvalence des ouvriers de maintenance (OM) et à la création « de cellules élémentaires de production » (CEP) autonomes dans l’organisation pour intervenir dans tout un ensemble d’activités. Les opérateurs qualifiés de diverses disciplines (électricité, ajustage, mécanique, chaudronnerie, etc.), ont été incités à devenir des intervenants poly-aptes, dénommés « machinistes maintenance » (MM), tout comme les nouveaux embauchés. Cette évolution, accompagnée d'une formation sanctionnée par un contrôle de connaissance et d’aptitude, est devenue nécessaire pour accéder au niveau le plus élevé de la grille de qualification. Elle a ouvert de plus, la possibilité à certains des MM d'accéder à des échelons supplémentaires, attribués aux « animateurs de CEP ». Les résistances à ces évolutions ont été très vives. Elles sont ainsi résumées par les auteurs de l'étude.
Les ouvriers de maintenance se sont sentis mis sur la sellette dans leur fonction, leur marge de manœuvre, leur responsabilité, leur mode de travail, leur image et leur nombre. Se sont développées alors des pratiques visant à masquer en partie, le temps dégagé et surtout à rigidifier les frontières entre spécialités, comme forme de défense du domaine et par la même du métier de chacun. Des ouvriers de maintenance, de plus en plus nombreux, ne voulurent faire la moindre tâche ne relevant pas de leur matière, créant des temps morts et désorganisant l'atelier.
Les relations ont commencé à se tendre avec les manager intermédiaires. Des manifestations de
"démotivation", de "désengagement" sont apparues et l'attitude, résumée par la formule couramment utilisée par le personnel : "On nous prend pour des ânes, nous faisons les ânes", a eu tendance à se répandre. »
De multiples