La naste
A – Des quasi-Etats en situation de d’interdépendance
La plupart Etats composant la « communauté internationale » ne sont en fait que des quasi-États[V13] . Il s'agit d'États ayant durablement échoué à monopoliser les ressources fiscales et militaires nécessaires à leur constitution en tant que véritable unité autonome de domination, et qui se trouvent de ce fait placés en situation de dépendance structurelle vis-à-vis d'autres États ou d'institutions internationales. Au vu de la faiblesse structurelle de ces quasi-États constatée dans la première partie du devoir, il convient de s'interroger sur les raisons pour lesquelles ils subsistent malgré tout. Selon la « loi du monopole » proposée par Norbert Elias, ces quasi-États auraient dû, au moins pour la plupart d'entre eux, disparaître et être démantelés ou absorbés par des unités de domination plus puissantes. En fait, la situation internationale aujourd'hui n'est pas tout à fait comparable à l'Europe médiévale et de la Renaissance étudiée par N. Elias. La faiblesse structurelle de certains États est aujourd’hui compensée par l'action d'acteurs internationaux (organisations internationales et O.N.G.) sous la forme de l'aide au développement, c'est-à-dire de transferts de ressources qui viennent compenser la faiblesse des monopoles internes. Cette « souveraineté négative », pour reprendre une expression de Robert H. Jackson, est l'expression de chaînes d'interdépendance longues entre ces quasi-États et d'autres acteurs de la scène internationale. Ces quasi-États sont pour la plupart des enjeux pour les États occidentaux, et de plus en plus pour les pays dit « émergents ».
B – dont le monopole sur la violence légitime est contesté
Les entorses répétées aux