La nature de l'homme
Dans l’Antiquité, les qualités du héros typique étaient : la renommée, la gloire ; la force, la rage de vaincre (Ajax, Héraclès) ; le courage (tous) ; la sagesse ; l’intelligence (Ulysse) ; la grandeur, la magnanimité ; une habileté exceptionnelle dans une activité noble, comme la guerre (héros de l’Iliade) ou l’art (Orphée) ; l’accomplissement d’exploits (Héraclès, Jason, Ulysse) ; l’apothéose (tous), c’est-à-dire la divinisation.
L’antihéros peut être un personnage mauvais, qui n’effectue pas de noble quête, ou n’est pas animé de sentiments altruistes, etc. Même si le mot est récent, bien des personnages de la religion grecque antique commettent des actions franchement anti-héroïques (ainsi Ajax qui, aveuglé par Athéna, massacre le bétail de l’armée achéenne en croyant s’en prendre à ses guerriers).
Il peut aussi s’agir d’un « bon » héros, mais dont les caractéristiques physiques l’éloignent apparemment de son rôle (par exemple : le poids, la taille, l’apparence, une certaine condition physique, psychologique ou un handicap quelconque). Le personnage peut aussi devenir « héros malgré lui », en accomplissant des exploits sans pour autant chercher la gloire ou la justice.
L’« antihéros » est cependant aussi, assez souvent, un héros, en ce sens que, « héros malgré lui » ou « personnage sans quête », il peut au cours des péripéties auxquelles il est confronté, réaliser des exploits héroïques, ne serait-ce qu’à son corps défendant.
Dans les représentations du monde moderne, où la figure héroïque a disparu (voir désenchantement du monde), l’antihéros peut être