La Négritude : une affirmation de soi pour le peuple Noir. Dans une quête plus poussée de l'identité et du rattachement aux racines, nous pouvons grandement citer la Négritude, courant de pensée vaste, dont les précurseurs sont multiples et qui fût développée aux quatre coins du Monde, dans le domaine intellectuel, tout comme artistique. L'idée principale à noter est celle d'une prise de conscience de la richesse culturelle du peuple noir, cette démarche identitaire à l'échelle de tout un peuple ayant été introduite, pour ne citer que lui, par Jean Price-Mars, sociologue haïtien, et l'un des précurseurs de la Négritude, selon Léopold Sédar Senghor. Ce mouvement est donc surtout révélateur d'une idée fondamentale, qui est celle d'accorder au peuple Noir, principalement issu de l'esclavage, une Histoire, une place essentielle dans l'apport culturel de la société et par le fait pour se défaire du clivage moral qu'a entraîné la traite négrière, et la négation de soi, pour chaque Noir d'Occident. Cela peut être mis en parallèle avec le souhait de rattraper l'aliénation et le chaos entraînés par l'esclavage et la colonisation, dans les théories portant sur la Créolisation. Sartre dira d'ailleurs que la Négritude est la "négation de la négation de l'homme noir", par ce refus d'aliénation entraîné par une place imposante de la francité ou de tout autre modèle occidental. Aimé Césaire qui, avec Senghor et Léon-Gontran Damas, mît en avant pour la première fois le terme et la notion de Négritude dans L'Etudiant noir, en 1934, considère que son but, en tant que dramaturge, écrivain et poète, est d'affirmer une présence noire et africaine, au Monde. Lorsque Senghor dira que "la négritude est une culture", il affirme que ce mouvement permet à la communauté noire de se créer une identité perdue, effacée, ignorée, en se basant sur des valeurs issues des origines géographiques, ici africaines. Les ancêtres africains et leurs caractéristiques influent donc sur l'orientation de la