La nicotine
Cocles signifie en latin « le borgne ». Selon la légende, la lance d'un Étrusque lui aurait fait perdre l'œil gauche. D'après Denys d'Halicarnasse, il est le neveu du consul Marcus Horatius Pulvillus1. Il apparaît dans la tradition romaine lors de la guerre qui opposa le roi Lars Porsenna, un étrusque ami de Tarquin le Superbe qu'il va l'aider à remonter sur le trône de Rome, à la République naissante.
Horatius défendant le pont Sublicius, peinture à l'huile de Charles Le Brun, c.1642/43 - Dulwich Picture Gallery, près de Londres
En 507 av. J.-C., les Étrusques du roi Porsenna prennent d'assaut le Janicule et menacent directement Rome. Le consul Valerius Publicola sort avec l'armée au secours des 700 colons du Janicule, et doit faire face à l'armée étrusque plus nombreuse2. Suite aux blessures des deux consuls, les Romains prennent la fuite et se réfugient dans la Ville, et l'ennemi manque de faire de même, si trois hommes n'étaient pas restés en arrière pour défendre le seul accès à Rome : le Pont Sublicius, construit en bois pour être détruit en cas d'attaque. Ils barricadent le passage. Parmi ces trois hommes, Horatius Coclès, ainsi que les deux futurs consuls Spurius Larcius Flavius et Titus Herminius Aquilinus, qui se retirent bientôt1,3,4,5.
Ensuite, Horatius Coclès est seul, contre l'armée ennemie, à défendre le Pont Sublicius donnant accès à la ville de Rome, en attendant que ses concitoyens s'affairent à saboter le pont. Il résiste longtemps et lorsqu'il se voit sur le point d'être submergé par les ennemis, il s’écrie : « Père Tibre, je te supplie respectueusement de recevoir ces armes et ce soldat dans un flot bienveillant ». Puis, il demande qu'on coupe le pont derrière lui et, ainsi tout armé, il plonge dans le Tibre. Malgré la grêle de traits qui s'abat sur lui, il rejoint les