La notion de personnage dans zazie dans le métro

2468 mots 10 pages
La littérature de la seconde moitié du XXème siècle s'est vue grandement influencée par les mutations de la société de l'époque, en période d'après-guerre, durant laquelle les traumatismes sont encore très présents dans les esprits. L'individu peine à se refaire une identité sur des ruines de repères, et les personnages romanesques en pâtissent. Ceux-ci ne visent plus du tout à « faire concurrence à l'État Civil », mais sont presque dénués de relief psychologique, si ce n'est de consistance physique. Si Zazie dans le métro, de Raymond Queneau puis de Louis Malle n'est pas une œuvre tant impliquée dans cette caractéristique du Nouveau Roman, il n'en reste pas moins que les deux auteurs abordent la notion de personnage de façon bel et bien singulière. Queneau et Malle s'attachent chacun leur tour à malmener celle-ci, déconstruisant à leur manière les identités. En effet, si dans un premier temps les personnages sont présentés de façon évidente et simple, ces évidences sont ensuite remuées et remises en cause tout au fil de l'histoire, afin de faire comprendre au lecteur ou au spectateur qu'au final, ils sont et seront toujours bel et bien des marionnettes dont les fils sont sans cesse manipulés à la guise de leurs créateurs, comme des êtres éphémères dont on peut changer les masques infiniment.

Tout d'abord, dans Zazie dans le métro, les personnages semblent symboliser la simplicité, un trait les caractérisant dès leurs apparitions successives, c'est-à-dire leur présentation. Dans les deux œuvres, une grande importance est accordée aux banalités introductives, et c'est sans étrangeté aucune que, dès son arrivée en gare, la jeune fille énonce gaiement « Chsuis Zazie » (p 9), ou que plus tard dans l'histoire, la veuve Mouaque énonce tout simplement qu'elle « [s]'appelle Madame Mouaque » (p 109). D'ailleurs, parfois même les personnages se passent de présentation tant leur idendité semble évidente. Ainsi, sans qu'elle n'aie vu ou entendu son nom nulle part, Zazie se

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