La nouvelle tête de l’emploi.
Les grandes mutations de l’emploi dans notre société. Flexibilité, précarité, aliénation : où va le travail ?
Depuis un demi-siècle, de grandes mutations de l’emploi ont lieu dans notre société : dans les années 50 la structure de l’emploi en France était divisée en trois secteurs : primaire, secondaire et tertiaire (toujours le cas aujourd'hui, ce qui a changé c'est la part de chaque secteur). Chacun ayant approximativement la même part. Mais cinquante ans plus tard, en 2008, on relève une part du secteur tertiaire bien plus importante (75% de la structure de l’emploi en France), celle de l’industrie en faible diminution, et celle de l’agriculture en forte régression (3% de la structure de l'emploi). Ces mutations entraînent un déplacement du travail : on est passé d’un travail sur des objets physiques, à un travail directement au contact des clients. La nature du travail a donc elle aussi changé. C’est ce qui explique par ailleurs l’évolution des conditions de travail : les salariés subissent un stress permanent, les relations entre collèges changent, leur autonomie est plus importante.
La question que l’on se pose est la suivante : comment se manifestent les mutations de l’emploi et quel est leur impact sur la société ?

1) Structure classique de l’emploi :

La ville d’Auxerre est prise comme exemple. En effet cette petite ville de province est un bon poste d’observation pour comprendre les grandes mutations de l’emploi sur un demi-siècle.

On retrouve 5 catégories principales (PCS) qui sont : les ouvriers (un quart de la population active), les employés (un tiers de la population active), professions intermédiaires (30% de la population active ; cette proportion observée à Auxerre est toutefois supérieure à la moyenne nationale), les cadres, ingénieurs (12 à 15% de la population active) et les artisans, commerçants, professions libérales, patrons et agriculteurs (5% environ de la population active).

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