La nouvelle vague
La «Nouvelle Vague» désigne un important mouvement de contestation, dont l'élan est donné dès la fin des années '50 par une jeune génération de cinéastes français qui dénoncent l'immobilisme de l'industrie cinématographique, incapable de s'adapter et de refléter l'effervescence intellectuelle et artistique, ainsi que les changements sociaux radicaux qui se sont opérés depuis la fin de la seconde guerre.
Le terme "Nouvelle Vague" apparaît sous la plume de Françoise Giroud dans l'Express du 3 octobre 1957, dans une enquête sociologique sur les phénomènes de génération. Il est repris par Pierre Billard en février 1958 dans la revue Cinéma 58. Cette expression est attribuée aux nouveaux films distribués en 1959 et principalement ceux présentés au festival de Cannes de cette année là. [pic]
Influencées par le néoréalisme (La principale caractéristique de ce courant est de présenter le quotidien en l'état, en adoptant une position moyenne entre scénario, réalité et documentaire et en se servant souvent de gens de la rue à la place d'acteurs professionnels, en quelque sorte en romançant la « vraie vie »), c’est en Europe, et en France en particulier, que les nouvelles vagues s’affirment en revendiquant, outre une grande liberté, un retour à la réalité du moment, rompant ainsi avec le cinéma antérieur, étouffé dans les studios. Cette renaissance s'étend rapidement en Amérique, où plusieurs cinéastes s'élèvent contre Hollywood et son système de production, et créent à New-York, bien loin de Los Angeles, un courant underground qui prône l’indépendance. Les studios hollywoodiens perdent alors de leur rayonnement et doivent faire face à leur première grande crise, eux qui, depuis plus de 40 ans déjà, régnaient sur l'industrie cinématographique mondiale.
On voit apparaître une nouvelle façon de produire, de tourner, de fabriquer des films qui s'oppose aux traditions et aux corporations.
L'invention du Nagra, magnétophone portable,