La paix
Dossier 1 : Définir et mesurer l’évolution de la mobilité sociale.
A/ Qu’est-ce que la mobilité sociale ?
1) Définition de la mobilité sociale. La mobilité sociale peut se définir de quatre façons différentes. La mobilité intragénérationnelle a lieu au cours de la carrière de l’individu, c'est-à-dire que ce dernier a une mobilité professionnelle à plusieurs moments de sa vie active. La mobilité intergénérationnelle est la mobilité du père au fils (à l’âge de 40-59 ans) et consiste à transmettre le statut d’une génération à l’autre. La mobilité horizontale est un changement de profession, tout en conservant le même statut. Enfin, la mobilité verticale consiste en un changement de statut social, définissable de deux manières différentes : Ascendante : Promotion sociale. Descendante : Déclassement ou chute sociale.
2) La démocratie contre l’héritage social. Les sociétés d’ordres ou de castes sont des sociétés fermées où les privilèges se transmettent de générations en générations et où règne donc l’inégalité des chances. Les sociétés démocratiques par contre sont des sociétés ouvertes dans lesquelles il est possible de changer de condition sur la base de l’égalité des chances. En effet, l’égalité des situations étant impossible à obtenir ni même forcément souhaitable, la démocratie ne peut rechercher que l’égalité des chances, c’est la méritocratie. 3) Les différents types de mobilité. La mobilité brute est la mobilité totale observée à partir des tables de mobilité. Elle se décompose en deux parties : la mobilité structurelle qui résulte de la transformation de la population active (mobilité contrainte), et la mobilité nette, c'est-à-dire celle qui mesure la fluidité sociale (celle qui excède ce que requiert l’évolution de la structure de la population active). 4) La mobilité parfaite : égalité des chances et méritocratie. La mobilité parfaite correspond à une parfait égalité des chances,