La Paix
Article « Paix » ; d'Étienne Noël Damilaville
Les philosophes ont de façon générale dénoncé les horreurs, l'arbitraire et l'absurdité de la guerre. Dans l'article « Paix » del'Encyclopédie, nous trouvons une définition de la guerre et une critique du rôle des souverains tenus pour responsables. En quoi consiste l'originalité de cet article ? Nous étudierons dans unpremier temps, l'opposition entre la guerre et la paix dans leur nature et leurs conséquences. Puis nous nous intéresserons aux causes psychologiques et morale de la guerre et enfin nous verrons le résuméhistorique et la conclusion morale que propose Damilaville.
Opposition entre guerre et paix
Damilaville débute son article par une métaphore filée qui associe la guerre à une maladie etla paix à un corps en bonne santé
L'emploi du présentatif « c'est », dans l'expression « c'est une maladie convulsive et violente du corps politique », est un procédé emphatique pour montrer lecaractère dangereux de la guerre pour les hommes. L'emploi des deux adjectifs postopposés pour caractériser la maladie le confirme. La paix au contraire est associé à un corps en bonne santé et cettecomparaison initiale va permettre de dresser deux tableaux antithétiques : « l'état naturel » (l-2) et l'état maladif qu'est la guerre. La paix est caractérisée par le champs lexical de l'ordre socialqui se manifeste pas « l'ordre » (l-3) et la « force » (l-4), la prospérité, qui est due à la population (l-4) et enfin par le « bonheur » (l-5). Tous les bienfaits qu'apportent la paix sont iciénumérés. La guerre par opposition apporte le désastre pour le pays. La locution adverbiale « au contraire » (l-5), met en valeur l'énumération des méfaits de la guerre qui va suivre. La guerre apporte« le désordre » (l-6) ; « l'irrespect des lois » (l-6) ; « la ruine du pays » (l-9) , car le commerce est négligé, « la terre devient inculte » (l-9), et enfin, l'emploi de l'hyperbole « perte d'une...