L'ordonnance du 21 avril 1944 prise par le gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Deux ans et demi plus tard, le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 inscrit ce principe dans les principes fondamentaux de la République : « La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme ».



I/ la difficulté des femmes à s'imposer dans la vie politique



En 1945, les femmes votent pour la première aux élections législatives et municipales. On observe que leur taux d'abstention est d'abord supérieur aux, mais deviennent similaire dès 1974. Il est aussi observé que leur vote est d'abord conservateur mais change au fil du temps et correspond 'celui d'un homme de même âge et condition sociale. Malgré le fait que les femmes sont aussi électrices et éligibles que les hommes, elles ne sont que peu présentes aux assemblées élues : elles sont seulement 5,6 % des députés, on retrouve un chiffre similaire au début des années 1990, c'est la preuve que les femmes peines à s'imposer dans la vie politique. Leur insertion est difficile dans la représentation nationale. On compte très peu de femmes dans les gouvernements de la IVe République. La première femme nommée ministre, Germaine Poinso-Chapuis, est une députée des Bouches-du-Rhône, nommée ministre de la Santé dans le gouvernement de Robert Schuman en 1947. La crise de mai 1968 (ensemble de mouvements et manifestations survenues en France, en mai-juin 1968 caractérisées par de nombreuse révolte de nature à la fois culturelle, sociale et politique, contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place. Elle est menée par toutes les catégories de population sur l'ensemble du territoire) entraîne de réels changements. C'est pourquoi, en 1974, Valéry Giscard d'Estaing créé le secrétariat d'État à la condition