La parole dans syngué sabour, atiq rahimi
Introduction
* « La parole intérieure démange » disait Victor Hugo. On peut implicitement penser qu’Atiq Rahimi a ressenti ce foisonnement, qui n’a pas été sans effets. Cette parole qui brûlait en lui a, en effet, donné naissance à plusieurs livres dont Syngué Sabour, où il donne la parole à une femme, parole qu’elle n’aurait probablement jamais pu prendre ailleurs que dans ce livre. En effet, la société qu’il décrit rend compte d’une culture qui ne permet pas aux femmes cette liberté. * La violence de ces paroles ne trouve pas lieu d’être dans son pays natal. * Ainsi on remarque que l’auteur a choisi d’écrire en Français parce que ses paroles ne peuvent être exprimées directement que dans cette langue, le passage par le français lui semblait plus accessible notamment car sa langue maternelle porte le poids de son éducation. Tandis que la langue française est, pour lui, « celle de la liberté » ainsi que celle qui met de coté tous les tabous. * On s’est d’ailleurs souvent demandé ce qu’apportait la parole à l’être humain, en effet, celui ci est considéré comme « être parlant » mais ceci implique t’il nécessairement que l’homme peut dire tout ce qu’il pense ? Ceci est il étroitement lié au fait d’exister ? C’est justement cette problématique qu’on peut relever dans Syngué Sabour. En quoi la parole fait elle exister ainsi que naitre le personnage principal en tant que femme ? * On remarque alors que la parole dans le récit d’Atiq Rahimi forme un mouvement de crescendo. Il présente une femme vivant dans le silence, et une souffrance étroitement liée à celui-ci. Les évènements qu’elle va subir vont ensuite la délivrer de ce fardeau grâce au discours de l’intime qu’elle va façonner au fil des pages. Ce qui conduit, plus tard, à l’émancipation de cette femme par la parole. *
VOIR PAGE 135, 71, 39
* I. Silence, naissance de la parole chez le personnage principal * * Le