la parure
Guy de Maupassant
Support : La parure p. 20
Objectif : étude d’une nouvelle intégrale
Notions : personnage, construction du récit, temps du récit et de l’historie, la chute
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I – Un personnage stéréotypé
Dans cette première partie, le personnage n’est pas nommé, il est représenté par un pronom
« elle ». Il se fond dans la masse des « jolies et charmantes filles distinguées » (1), issue de la classe moyenne destinée à se marier à un « petit commis » mais elle aspire à une vie de grande dame : « elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien . Et elle n’aimait que cela »
(30). Ce personnage est donc représentatif d’une multitude de femmes frustrée et envieuses de son époque qui se réfugient dans le rêve : « elle songeait » répété trois fois (anaphore) + trois compléments (15_16, 18-20, 24-26).
Le narrateur, dans ses commentaires « comme une erreur du destin » (1), « beauté, grâce et charme » (6), « sa finesse native » (7) semble prendre partie pour son personnage et accuser un ordre social injuste qui ne permet pas à une femme de qualité de trouver sa place dans le grand monde.
II – La construction du récit
Le premier événement qui vient rompre la vie monotone du personnage est l’invitation à une soirée, « un soir, son mari rentra » (36). Contrairement à ce qu’espérait son mari Mathilde
Loisel n’éprouve que du dépit, ou de la honte, en raison de sa pauvreté visible. Leur rapport à l’argent est tout à fait différent : il parle de « dix francs » (82) quand elle demande « 400 francs » (68) sans égard pour les frais du ménage
Mme Loisel oscille entre enthousiasme et détresse, sa passion se manifeste par ses tremblements lorsqu’elle essaie les parures (102).
Le jour du bal elle est ivre de plaisir, « sur un nuage de bonheur » (115-116) mais la fin du bal sonne la fin des illusions, comme dans Cendrillon…
III – Le prix à payer, dans le temps
De retour chez eux, Mme Loisel découvre qu’elle a perdu la rivière de diamants, la