La parure
Elle souriait d'une joie orgueilleuse et naïve.
Mme Forestier, fort émue, lui pris les deux mains. Oh ! ma pauvre Mathilde ! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents franc !...
Une fois que Madame Loisel ait annoncé cette révélation, Mathilde resta bouche-bée, elle avait d'ailleurs de bonnes raisons. Elle avait du traverser 10 ans de sa vie en travaillant comme une forcenée pour, au final, voir que ses efforts et ces années de travail on été inutiles... Pardon ? Mais que dis-tu ? Te rends-tu compte de ce que tu viens de dire ? J'ai dû vivre une vie misérable, en travaillant, en changeant de logis, mon mari et moi nous sommes tués à la tâche et tu m'annonce aujourd'hui que tout cela a été fait pour une parure qui était fausse et qui ne valait pas la moitié, ni même le quart de tout l'argent que j'ai déboursé ? Ma chère, je ne sais que te répondre, je suis consternée, et je suis désolée pour toi. Jamais je n'ai remarqué que la parure avait été remplacée par un vraie. Mais tu aurais très bien pu me dire dès le début que tu avait perdu cette parure, jamais tu aurais dû travailler comme tu l'a fait, et tu n'aurais donc pas eu à te tuer à la tâche et à devenir, à la fin, ce que tu as toujours détesté. J'ai la chance, et le bonheur d'être au niveau financier plus aisée que toi, certes, mais je ne me serais jamais permis de dépenser autant d'argent pour une simple parure.
Mathilde, convaincu par les paroles censée de Madame Loisel avoua donc qu'elle avait comis un énorme erreur et dit : Oui, après tout, je ne peux que m'en prendre à moi même. J'ai dissimulé la vérité, j'ai eu ce que je méritais et j'en ai bavé. Et encore je suis gentille en disant que j'en ai simplement «bavé». Les dix dernières années que j'ai vécues on été épouvantables, m'ont vieillis, et voilà, je suis désormais ce que j'ai toujours détesté. En voulant appartenir à un monde qui n'était pas le mien et que finalement je ne