COLLE CULTURE-GÉNÉRALE
PASSION

On entend de plus en plus parler de centres de désintoxication, de cures. Dans notre société ce phénomène est presque devenu un phénomène de mode tant maintenant il semble difficile de citer un people qui n’y soit pas passé. Ces centres ont pour but de soigner des personnes atteintes d’addiction, autrement dit atteintes de désirs si forts qu’ils n’arrrivent plus à contrôler leur vie. L’étude étymologique du terme « passion » nous donne une première piste de réponse. En effet le mot « passion » vient du grec « pathos », puis du latin « passio » dont le sens est souffrance, douleur, maladie, autrement dit un ensemble d’état dans lesquels un individu est passif. Le sujet subit, il pâtit. la passion serait donc au sens premier un état de souffrance et de dépendance, d’attente passive. Nous retrouvons cette acceptation par exemple dans « la passion du Christ », expression qui évoque l’ensemble des épreuves endurées par le Christ jusqu’à son supplice, jusqu’à sa mort. Cependant le mot « passion » possède aussi une très forte charge affective, n’est-ce pas le premier mot qui nous vient à l’esprit pour justifier nos raisons de vivres. Ne dit-on pas que la passion nous motive, nous tire en avant, voire même nous pousse à l’action ? Le problème qui semble se poser à nous serait alors de savoir si être passionné implique fatalement être soumis à des désirs qui nous dépassent, des désirs sur lesquels nous n’avons pas la moindre emprise ? Nous pouvons reformuler ça autrement; La passion est-elle déraison ? La réponse que nous tenterons d’apporter à cette question se scindera en trois parties. Nous nous questionnerons premièrement sur le rapport entre passion et illusion , puis nous débattrons autour de la question, la passion n’est-elle que perte de temps et manque de discernement ? pour finalement se demander si un monde sans passion serait véritablement envisageable ou simplement une lubie des stoïciens.

#En effet