La pensée humaniste de montaigne
Montaigne écrit dans les essais son point de vue, issu de sa réflexion. Il a donc été touché par l’épisode historique des conquêtes du nouveau monde, et cet extrait porte la marque de ses lectures.
a) La démarche philosophique (repenser l'univers)
- la présence de l’auteur est marquée par de nombreux pronom personnel « je » l.13, 14, 33 ; et « nous » x3 (l.2, 8 et 10 ; et « notre monde » l.15) désigne l’ensemble des occidentaux, et implique le lecteur. A la fin du texte, l’auteur s’adresse directement aux conquérants : l’impératif « comptez » et « vous », mais cette adresse touche aussi le lecteur.
- texte sert à dénoncer attitude des conquérants face aux indiens ; et critique sert à faire changer les choses (le monde, ou au moins l’opinion des lecteurs)
Cette critique a aussi pour but, grâce à l’idéalisation de la société indienne, une certaine remise en question de notre propre société.
- le texte développe et illustre la première phrase : Montaigne s’appuie donc sur des exemples et références précises (entre autres, il cite les noms des villes de « Cuzco et de Mexico » l.3 ; et « le jardin CE un roi » montre qu’il évoque qqch de précis pour lui)
(or, Montaigne ne connaît pas le nouveau monde. Toutes ces informations sont donc tirées de ses lectures et discutions avec des indiens ou autres
- démonstration construite grâce aux nombreux connecteurs logique (« mais quant à » l.9 ; « quant à » x2, l.12 ; « Car » l.15 ; « non seulement » l.21, etc…)
Et les affirmations sont la suite logique de fait : « témoignent » l.1 et « montrent » l.8
Nous allons maintenant voir en quoi ce texte reflète une pensée humaniste.
b) L'humanisme de Montaigne
- Ce texte est directement lié à la découverte de l’Amérique (1492, par Christophe Colomb), et montre donc un auteur préoccupé par les grands bouleversements de son temps, grâce auxquelles naissent l’humanisme.
- Ce texte possède une dimension politique